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La guerre 14/18 dans la région Artois

28 janvier 2020

2ème Régiment de Marche de Zouaves, arrivée en Artois, 1er au 15 octobre 1914

ARRIVEE DU REGIMENT DANS LE SECTEUR DE L’ARTOIS

 

2 octobre 1914.

Le 14ème Bataillon quitte Compiègne en train et arrive à Arras à 6 h 30.

La veille, la compagnie du Capitaine De SEGUALAS n’a pas rejoint le Bataillon.

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3 octobre 1914.

Le 14ème Bataillon débarque dans la cour des marchandises. Il est rassemblé en colonne par 4 face à l’Est.

Ordre de nous porter sur Etrun arrive à 11 heures, départ à 18 heures pour Roclincourt où le Bataillon cantonne.

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4 octobre 1914 :

A 4 heures, l’Etat-Major du Régiment et le 12ème Bataillon débarquent  à Arras, en pleine zone de combat et se rendent à Etrun où ils cantonnent, le 14ème Bataillon les rejoint à 9 heures.

Départ à 5 heures pour Ecurie et La-Targette pour le 14ème Bataillon. Il s’arrêtte à La-Targette, la 56ème et la 58ème Compagnie en avant du village prépare la défensive en creusant des tranchées.

A 11 heures ordre de se replier est donné au 14ème Bataillon vers le bois sans nom, la 56ème en lisière du bois.

A midi, le Régiment reçoit l’ordre de se porter sur Neuville-Saint-Vaast en échelon à gauche du Corps d’Armée provisoire qui occupe Vimy, pour s’opposer à un mouvement débordant des allemands. Arrivés à Neuville-Saint-Vaast à 13 h 30, le Régiment se porte en réserve à Ecurie, et vient cantonner à 17 heures à Roclincourt.

A 15 heures ordre de rentrer à Mont-Saint-Eloi est donné au 14ème Bataillon où il cantonne au Chateau.

 

 

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5 octobre 1914 :

12ème Bataillon. A 1 h 30, le 12ème Bataillon reçoit l’ordre de se porter sur Thélus pour exécuter en liaison avec les Tirailleurs une contre-attaque de nuit en vue de reprendre le Moulin et la côte du Télégraphe (132) occupés la veille par l’ennemi.

Arrivé à 3 h 30 à Thélus, le 12ème Bataillon prononce son attaque à 5 heures, parvient jusqu’à 25 mètres du Moulin dans lequel l’ennemi s’est établi et qu’il a garni de mitrailleuses.

Sous un feu intense la progression est enrayée et le 12ème Bataillon doit se replier sur Thélus. L’arrêt se fait dans le cimetière, mais le Bataillon a perdu la moitié de son effectif et les deux tiers de ses officiers.

A 6 heures le 14ème Bataillon prend le départ de Mont-Saint-Eloi et se dirige vers Maroeuil où il arrive à 8 heures. Le Bataillon se porte sur la route de la Chaussée de Therrouane et y fait des tranchés. Il remplace au chemin creux le 12ème Bataillon avec pour mission de défendre Maroeuil.

A midi sous un feu intense d’artillerie et de mitrailleuses le 12ème bataillon se replie sur Ecurie et se retranche sur la lisière du village face au Nord.

A 16 heures, le 12ème Bataillon reçoit l’ordre de s’établir le long de la chaussée de Thérrouane face à l’Est entre la route Maroeuil, Neuville-Saint-Vaast et Mont-Saint-Eloi / Neuville-Saint-Vaast.

Le 14ème Bataillon quitte Roclincourt à 5 heures pour aller à La Targette constituer un barrage contre un mouvement débordant des allemands sur notre aile gauche. La 54ème Compagnie (Cie De SEGALAS) est maintenue en réseve à Ecurie, les 3 autres compagnies sont placées à la sortie Nord de La-Targette, à cheval sur la route de Béthune face au Nord.

Le Lieutenant-Colonel DECHIZELLE prend le commandement des troupes qui se trouvent à La-Targette. Les abords du village sont mis en état de défense, la 1ère Division de cavalerie se replie sur Carency, l’ennemi progresse à Givenchy sur Souchez.

Pour entraver ce mouvement, à 10 h 10 les Compagnies disponibles du 14ème Bataillon se portent au Bois situé 1500 mètres Sud-Est de Carency, la lisière Nord-Est est mise en état de défense par une Compagnie, les deux autres Compagnies étant maintenues en réserve à la lisière Ouest, des territoriaux, sous la direction d’un chef de Bataillon du génie organisent une position défensive à la côte 124.

15 heures, le 12ème Bataillon se porte à la lisière Nord-Ouest du village de Mont-Saint-Eloi en réserve de la 70ème Division.

17 h 30, le 12ème Bataillon est mis à la disposition du Lieutenant-Colonel GRANGE commandant la 139ème Brigade d’Infanterie, et chargé de la mise en état de défense des issues du village de Mont-Saint-Eloi.

 

 

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6 octobre 1914 :

8 heures : Le 14ème Bataillon quitte Mont-Saint-Eloi et rejoint le Régiment à Maroeuil. Celui-ci est chargé de la défense du secteur compris entre les routes Mont-Saint-Eloi / Neuville-Saint-Vaast et Maroeuil / Neuville-Saint-Vaast.

Le 12ème Bataillon pousse deux Compagnies en première ligne sur les éperons situés à l’Est du chemin 84-109 et deux Compagnies en deuxième ligne à l’Ouest de ce chemin.

Le 14ème Bataillon place trois compagnies à l’Ouest de la chaussée de Thérouane et une compagnie en réserve à la sortie Nord-Est de Maroeuil.

14 heures. Le 14ème Bataillon reçoit l’ordre d’attaquer La-Targette. Il débouche par le chemin creux des forces électriques et se dirige dans son secteur d’attaque. Les allemands repoussent notre attaque. Les compagnies font des tranchées sur le terrain gagné.

Les compagnies établissent des tranchées pour tireur debout. Elles sont soumises au cours de la journée à un tir intermittent d’artillerie.

19 heures. Les allemands attaquent en poussant leur crie de guerre (HOURRAH). Le 14ème Bataillon répond par une violente fusillade qui dure ¾ d’heure puis le calme toute la nuit.

Suite aux grosse pertes subies la veille les deux Bataillons sont réorganisées et réduits chacun à trois compagnies portant les N° 45 – 46 et 48 ; 53 – 54 et 56.

 

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ORDRE DE REGIMENT N° 23

Extrait de l’ordre de la 90ème Brigade.

A la suite des pertes éprouvées par les 47ème et 55ème compagnies du 2ème Régiment de Zouaves de Marche dans la journée du 5 octobre 1914 au combat de Maroeuil, le Général commandant la 90ème Brigade, décide que ces compagnies seront dissoustes à la date du 6 octobre 1914 et que leurs éléments seront répartis dans les unités des 12ème et 14ème Bataillon.

Chaussée de Thérouane le 6 octobre 1914.

Le Lieutenant-Colonel DECHIZELLE commandant le 2ème Zouaves de Marche.

Signé ; DECHIZELLE.

 

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7 octobre 1914.

Durant la nuit, le 12ème Bataillon est relevé par le 14ème Bataillon sur ses emplacements.

Dans la matinée, la 45ème Division reçoit la mission d’appuyer à droite la progression de la 70ème Division qui attaque dans la direction Villers-au-Bois / La-Targette, sur le front Carency / Mont-Saint-Eloi.

13 h 45 : En exécution de cet ordre, le Régiment se porte en avant en prenant comme axe de marche une ligne passant par la sortie Sud-Est de Neuville-Saint-Vaast et le clocher de Vimy en liaison à gauche avec la 70ème Division, à droite avec le 2ème Régiment de Tirailleurs qui se porte sur « Maison Blanche » (Sud de la Targette) et le clocher de Thélus.

L’attaque progresse lentement, le 14ème Bataillon en tête, en formations très diluées en largeur et en profondeur, mais la progression est enrayée devant les lisières de La-Targette et de Neuville-Saint-Vaast fortement retranchées et garnies de mitrailleuses, la 70ème Division n’ayant prononcé aucun mouvement pour appuyer cette attaque.

18 h 30 : Le 14ème Bataillon se replie et vient se placer en réserve à hauteur du carrefour de la Chaussée de Thérouanne et de la route Maroeuil / Neuville-Saint-Vaast. Le 12ème Batillon place une compagnie en avant ligne dans le chemin creux 84 – 109 et deux compagnies en soutien à l’Est de la Chaussée de Thérouane.

 

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8 octobre 1914 :

Minuit : Le Régiment reçoit l’ordre de reprendre au jour l’attaque de La-Targette / Neuville-Saint-Vaast.

Nos positions, occupées la veille sont reprises au lever du jour. Des patrouilles reconnaissent les lisières Sud et Ouest du village qui sont partout fortement occupées. Deux batteries sont mises à la disposition du Lieutenant-Colonel commandant le Régiment pour appuyer l’attaque.

La progression se fait lentement, quatre compagnies en ligne de Maison-Blanche à la sortie Nord du village (Neuville-Saint-Vaast), deux compagnies en soutien, mais l’attaque se heurte à de profondes tranchées, établies en avant de La-Targette (lieu-dit attaché au village de Neuville-Saint-Vaast situé sur la route Arras / Béthune) et que le tir d’artillerie ne peut parvenir à boulverser ; De lourdes pertes sont essuyées.

A deux-cent mètres du village les troupes sont décimées par un feu intense des mitrailleuses qui rendent toute progression impossible.

A la nuit le 14ème Bataillon se retranche sur place, le 12ème Bataillon occupe ses tranchées primitives sur le chemin 84-109.

 

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9 octobre 1914 :

Minuit-trente, le Régiment reçoit l’ordre de reprendre à six heures l’attaque de « La-Targette » avec mission de tenir l’ennemi sur la lisière Ouest du village et d’attendre pour se porter en avant que les Tirailleurs à sa droite et la 70ème Division à sa gauche aient progressé à sa hauteur.

Les dispositions suivantes sont adoptées : La 53ème et la 54ème Compagnie en 1ère ligne, la 56ème  Compagnie en échelon à droite, la 8ème Compagnie en échelon à gauche et les 5ème et 6ème Compagnie en réserve.

En plein brouillard les compagnies font un bond de quatre-cent mètres et se retranchent sur leurs nouveaux emplacements.

La progression ne commence qu’à 15 heures malgré un feu très violent d’artillerie sur la lisière du village, la progression en avant n’est que très faible en raison de l’extrême lenteur de la marche des Tirailleurs et de la 70ème Division.

A la tombé de la nuit les unités se retranchent sur place.

 

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10 octobre 1914 :

Le 14ème Bataillon est relevé en 1ère ligne par le 12ème Bataillon, face à la lisière Ouest de La-Targette.

De minuit à 1 h 30 l’ennemi dirige sur les positions françaises des tirs violents de mousqueterie et de mitrailleuses sans sortir des tranchées.

L’ordre d’opérations prescrit de reprendre l’attaque à 6 heures lorsque le 2ème Tirailleurs à droite et la 70ème Division à gauche seront arrivés à hauteur du 2ème Zouaves.

Le même dispositif d’attaque que la veille est adopté : Deux compagnies en 1ère ligne, une compagnie en échelon à gauche pour parer à un mouvement débordant vers le Nord, une compagnie en échelon à droite vers « Les RIEZ ». Deux compagnies restent en réserve dans le chemin creux passant par le t de « La-Targette » (voir carte au 1/80 000ème).

Le 2ème Tirailleurs attaque « Neuville-Saint-Vaast », la gauche appuyée à la route « Arras / Souchez » en liaison à droite avec le 1er Zouaves.

A 6 h 30 : Contre-ordre, l’attaque reprend à midi, le Régiment fixe l’ennemi sur son front. Un violent tir d’artillerie est déclanché par le groupe « FRAICHET » sur les tranchées allemandes, sans parvenir à les faire évacuer.

Au Nord, la 70ème Division progresse sérieusement et arrive en fin de journée à 200 mètres en arrière de la première ligne du Régiment. A droite le 2ème Tirailleurs, soumis à une fusillade intense (partie des lisières Sud de « Neuville-Saint-Vaast » progresse faiblement. Les positions de l’ennemi ont été renforcées et sont fortement occupées.

A 18 h 30 : Le régiment se retranche sur place. Le 14ème Bataillon relève le 12ème en 1ère ligne.

 

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11 octobre 1914 : Aucun incident au cours de la nuit.

Le 14ème Bataillon est aux tranchées en face de La-Targette et au Nord de la 45ème Division. Rien à signaler.

Le Lieutenant CROZET prend le commandement de la 54ème Compagnie.

9 h 30 : Le Général commandant le C.A.P fait connaître que son attention se portant spécialement sur la gauche et la densité des troupes sur le front n’étant plus suffisante pour continuer l’offensive, la 45ème Division restera sur la défensive tout en maintenant l’ennemi sous la menace constante d’une attaque (ordre particulier du 11 octobre et ordre général N°9).

A cet effet, le Général de Division donne l’ordre de renforcer par tous les moyens (réseau de fil de fer, etc.) les positions occupées afin d’assurer la densité des troupes d’occupation (ordre général N° 9 du 11 octobre à 11 heures).

Journée calme sauf quelques arrosages d’artillerie lourde ennemie.

18 h 30 : Le 12ème Bataillon relève le 14ème en 1ère ligne.

Par ordre général N° 79, la 45ème Division reçoit la mission de défendre le front compris entre la 70ème DR (au Nord du chemin de La-Targette)  et la Division BARBOT (au Sud-Est de Roclincourt) et jallonné par la crête Ouest de La-Targette / Maison Blanche et les tranchées au Nord d’Ecurie et de Roclincourt.

Le front est divisé en deux secteurs par la ligne Maison-Blanche / Côte 94, dans chaque secteur un roulement est établi entre les unités pour l’occupation des tranchées de 1ère ligne.

 

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12 octobre 1914 :

Le 12ème Bataillon est dans les tranchées de 1ère ligne, le 14ème Bataillon est maintenu en seconde ligne.

Acalmie pendant toute la journée.

Pour le 14ème Bataillon rien à signaler dans la nuit du 11 au 12, la 54ème Compagnie relève 1 compagnie du 1er  Zouaves. A Maison-Blanche deux sections occupent les tranchées à gauche de la route Béthune / Chateau-Thierry, même situation des autres compagnie du Bataillon.

 

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Ordre de Régiment N° 27.

Extrait de l’Ordre de la Division N° 12.

Le Général commandant la 45ème Division prononce les nominations suivantes, à titre temporaire, en vertu de l’ordre de l’armée N° 4077 du 6 septembre 1914.

Au grade de Sous-Lieutenant :

LANOT Avril, Adjudant en remplacement du Sous-Lieutenant BALLONGUE blessé et prisonnier.

LEONI ....., Adjudant de réserve en remplacement du Lieutenant SEILAZ blessé et évacué.

PIERSON ....., Adjudant de réserve en remplacement de Mr REGRAND tué.

Ces nominations datent du 1er octobre 1914.

 

Affectations :

Le Sous-Lieutenant LANOT affecté à la section de mitrailleuses.

Le Sous-Lieutenant LEONI affecté à la 46ème Compagnie.

Le Sous-Lieutenant PIERSON affecté à la 54ème Compagnie.

Chaussée de Terrouanne le 12 octobre 1914.

Le Lieutenant-Colonel DECHIZELLE commandant le 2ème Zouaves de Marche.

Signé : DECHIZELLE.

 

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13 octobre 1914 :

Aucun incident pendant la nuit.

Le 14ème Bataillon relève le 12ème Bataillon en 1ère ligne qui s’installe à Maroeuil en cantonnement d’alerte.

Le secteur affecté à la 90ème Brigade est tenu par un bataillon du 2ème Zouaves et un bataillon du 2ème Tirailleurs ainsi disposés.

2ème Zouaves : 14ème Bataillon : Une compagnie sur le plateau Ouest de La-Targette.

                Une compagnie à cheval sur la route La-Targette / Maroeuil, détachant une section en soutien à hauteur du chemin creux et renforcée par une section de mitrailleuses.

                 Une compagnie en réserve au chemin creux 109-84.

2ème Tirailleurs : Une compagnie dans le vallonnement de « Les-Riez ».

                Une compagnie à cheval sur la route de Béthune dans les tranchées établies en avant de Maison-Blanche.

La liaison est établie à droite avec le 1er Zouaves à gauche avec le 226ème d’Infanterie.

La relève est assurée par bataillon, le bataillon de relève cantonnement à Maroeuil.

Renfort : Un renfort de 3 officiers et 439 hommes rejoint le Régiment venant de Sathenay, ce renfort constitue les 47ème et 55ème Compagnies qui avaient été supprimées à la suite des pertes éprouvées.

Lieutenant BECK – Sous-Lieutenant FOURNIER – Sous-Lieutenant VIDIL.

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14 octobre 1914 :

Pendant la nuit, un violent combat se livre à l’Est et au Sud d’Arras où les allemands tentent, entre les faubourgs de Saint-Sauveur et de Rouville, une attaque qui est entièrement repoussée.

La disposition des troupes est la même que la veille. Le 14ème Bataillon perfectionne les réseaux de fil de fer, renforce la barricade établie sur la route Neuville-Saint-Vaast / Maroeuil et creuse des boyaux de communication. Les patrouilles envoyées sur le front ne fournissent aucun renseignement particulier. La liaison établie à gauche avec le 44ème Bataillon de Chasseurs qui avait relevé le 226ème d’Infanterie.

Le 12ème Bataillon est maintenu au cantonnement d’alerte à Maroeuil.

L’artillerie ennemie arrose par intermittence.

L’Adjudant PERISAN est nommé Sous-Lieutenant et affecté à la 54ème Compagnie.

 

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ORDRE DE REGIMENT N° 29.

Extrait de l’Ordre de la 90ème Brigade.

A la suite des renforts reçus, le Général commandant la 90ème Brigade décide qu’il sera constitué au 2ème de Zouaves à la date du 13 octobre 1914, deux compagnies N° 47 et 55.

En raison des circonstances la revue d’effectif prescrite par le réglement ne sera pas passée.

Le Général commandant la 90ème Brigade

Chaussée de Terrouanne le 14 octobre 1914.                                   Signé : QUIQUADON

Le Lieutenant-Colonel DECHIZELLE commandant le 2ème Régiment de Zouaves

Signé : DECHIZELLE.

 

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15 octobre 1914 :

Le 12ème Bataillon relève à 4 h 30 / 5 heures le 14ème Bataillon qui se porte à Maroeuil où il cantonne et se réorganise.

La journée n’est marquée par aucun incident.

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ORDRE DE REGIENT N° 30.

Extrait de l’ordre du C.A.P N° 6.

Par application de prescriptions du décret du 6 août 1914 et des dispositions de la note de service du Général commandant les Armées de L’Est N° 2567 du 28 août 1914 :

Le Général D’URBAL commandant le C.A.P prononce à titre provisoire les nominations suivantes :

INFANTERIE  au titre de réserve au grade de Capitaine :

Le Lieutenant de réserve MACE du 2ème Régiment de Zouaves de Marche en remplacement du Capitaine GUEHOT promu chef de bataillon.

Cette nomination comptera à partir du 13 octobre 1914.

Maroeuil le 15 octobre 1914

Le Lieutenant-Colonel DECHIZELLE

Signé : DECHIZELLE.

 

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ORDRE DE REGIMENT N° 31.

Affectations et Mutations : MMrs

MACE Capitaine est affecté à la 45ème Compagnie (17 octobre 1914).

BECK     Lieutenant est affecté à la 45ème Compagnie.

FOURNIER Sous-Lieutenant est affecté à la 47ème Compagnie.

VIDIL Sous-Lieutenant est affecté  à la 55ème Compagnie.

MONTEIL Lieutenant de la 45ème Compagnie commandera la 46ème Compagnie (17 octobre 1914).

HENRY Sous-Lieutenant à la 45ème Compagnie commandera la 47ème Compagnie.

DUHAMEL Sous-Lieutenant à la 56ème Compagnie commandera la 55ème Compagnie.

GUYOT Lieutenant à la 46ème Compagnie passe à la 45ème Compagnie.

PALMIER Sous-Lieutenant adjoint à l’officier d’approvisionnement est nommé officier d’approvisionnement en remplacement de Mr MACE (12 octobre 1914).

LAND Adjudant est adjoint à l’officier d’approvisionnement (17 ocotbre 1914).

Maroeuil le 15 octobre 1914.

Le Lieutenant-Colonel DECHIZELLE commandant le 2ème Zouaves.

Signé : DECHIZELLE.

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Modification du commandement des compagnies. Au 15 octobre 1914.

 

Le 4ème Bataillon se compose des compagnies suivantes :

1 Etat-Major composé de 3 officiers, dont 1 médecin-Major de 2ème classe.

13ème compagnie : 3 officiers.

14ème compagnie : 3 officiers.

15ème compagnies : 3 officiers.

16ème compagnie : 3 officiers.

Section de mitrailleuse : 1 officier.

 

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Le 12ème Bataillon est composé comme suit :

Etat-Major : 4 officiers dont 1 médecin Aide-Major de 2ème classe.

45ème compagnie : 4 officiers.                    Capitaine MACE.             Lt BECK.               Lt GUYOT

46ème compagnie : 3 officiers.                    Lieutenant MONTEIL.                   Sous-Lieutenant LEONI

47ème compagnie : 3 officiers.                    Sous-Lieutenant HENRY.             Sous-Lieutenant FOURNIER.

48ème compagnie : 4 officiers.

 

 

Le 14ème Bataillon se compose des compagnies suivantes : (Octobre 1914).

1 Etat-Major composé de 4 officiers dont 1 médecin Aide-Major de 1ère classe.

53ème compagnie : 4 officier.

54ème compagnie : 4 officiers.                    Lieutenant CROZET        S-Lt PERISAN     S-Lt PIERSON

55ème compagnie : 3 officiers.                    S-Lt DUHAMEL.                                S-Lt VIDIL

56ème compagnie : 4 officiers.                                   

Section de mitrailleuse : 1 officier.          S-Lt LANOT Avril

 

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28 janvier 2020

2ème Régiment de Marche de Zouaves, présent en artois oct 14, 1ère partie, composition

HISTORIQUE DU 2ème REGIMENT DE MARCHE DE ZOUAVES.

 

20 août 1914.

Le Lieutenant-Colonel DUBUJADOUX , désigné par le Général commandant en chef des forces de terre et de mer de l’Afrique du Nord, reçoit le commandement de ce régiment. Il en prend possession à cette date à Montpellier.

Ce régiment se compose d’un Etat-Major et de 2 Bataillons (4ème Bat d’active et 14ème Bat de réserve), constitués à Oran. Le régiment débarque à Cette le 17 août 1914 et arrive le 19 août à Montpellier.

Chaque Bataillon dispose d’une section de mitrailleuse de type Alpin. Toutes les unités sont à effectif de guerre.

 

Le 4ème Bataillon se compose des compagnies suivantes :

1 Etat-Major composé de 3 officiers, dont 1 médecin-Major de 2ème classe.

13ème compagnie : 3 officiers.

14ème compagnie : 3 officiers.

15ème compagnies : 3 officiers.

16ème compagnie : 3 officiers.

Section de mitrailleuses : 1 officier.

Le 14ème Bataillon du 2ème de Zouaves de Marche se compose des compagnies suivantes (au 16 août 1914 départ d’Oran) :

1 Etat-Major composé de 4 officiers dont 1 médecin Aide-Major de 1ère classe.

-          DECHIZELLE                       Chef de Bataillon jusqu’au 8 septembre 1914 où il prend le commandement du Régiment suite au décès du Lt-Cl DUBUJADOUX.

-          GUEHO                                Chef de Bataillon à partir du 8 septembre 1914.

-          CHALOM-POLACIS              Lieutenant                         Officier de détails.

-          MOULIN-KRUMLS               Lieutenant                         Adjoint au Chef de Bataillon.

-          MONIER                              Médecin-aide-major           Chef du service de santé du Bataillon.

-          CAZES                                 Adjoint au Chef de Bataillon. Sera tué le 14 septembre 14 à Crouy.

-          CHAHIMIAN                       Médecin-auxiliaire.

-          FOEZONL                            Brigadier                             Adjoint au Chef de Bataillon.

-          EGEA                                   Sergent                              Vaguemestre artificier.

-          COLIN                                 Sergent                               Conducteur.

-          DUBREUILH                        Sergent                               Sergent d’approvisionnement.

-          5 caporaux.

-          15 Zouaves.      

 

53ème compagnie : 4 officiers.

-          De Metz                              Capitaine            Commandant de la Compagnie.

-          VIALLE                                Lieutenant

-          MONTEIL                             Lieutenant

-          HENRI                                 Sous-Lieutenant

-          LEONI                                  Adjudant.

-          GRANLE                               Sergent-Major.

-          PIQUEMAL                          Sergent-Fourrier.

-          PIQUEREZ                           Sergent.

-          GOMEZ                                Sergent.

-          DABRAN.                            Sergent.

-          ORS                                    Sergent.

-          SORIAUX                            Sergent.

-          DHARINIER                        Sergent.

-          TARRIS                                Sergent.

-          LAFFONT                            Sergent.

-          16 caporaux + 1 caporal fourrier.

-          4 Tambours et clairons.

-          218 Zouaves.

 

54ème compagnie : 4 officiers, 11 sous-officiers, 16 caporaux, 219 Zouaves.

-          ALLOUCHERY                   Capitaine            Commandant de la Compagnie.

-          ROGER                             Lieutenant

-          JOLHY                              Lieutenant

-          CANE                                Lieutenant

-          ZILTENER                         Adjudant

-          RENUCCI                          Sergent-Major

-          CASENAVE                        Sergent-Fourrier

-          METZGEE                          Sergent

-          DIMONET                          Sergent

-          BASTIE                              Sergent

-          ABLON                               Sergent

-          GILLETTE                           Sergent

-          GARAPON                          Sergent

-          LALEU                                Sergent

-          ANTONA                             Sergent

-          15 caporaux + 1 caporal fourrier.

-          4 tambours et clairons.

-          219 Zouaves.

 

55ème compagnie. Sera faite prisonnier dans son ensemble le 17 septembre 1914 à Crouy.

-          (GALION)           Capitaine            Commandant la Compagnie jusqu’au 29 août 1914.

-          MELON                Capitaine            Commandant la Compagnie àpartir du 29 août 1914.

-          UNIACK               Capitaine            Commandant la Compagnie à partir du ?

-          LOTTE                  Lieutenant

-          DESOBRY             Sous-Lieutenant

-          PALMIER                                       Adjoint au chef de compagnie.

-          BOELS                   Adjudant

-          STAECKLEC           Sergent-Major

-          BONIN                  Sergent-Fourrier

-          LASSALLE             Sergent

-          MARIN                  Sergent

-          BENOLEIL             Sergent

-          LAZIOS                 Sergent

-          BARGE                  Sergent

-          TOURON               Sergent

-          COHENSCALI       Sergent

-          BIZERAY              Sergent

-          16 caporaux + 1 caporal-fourrier.

-          4 tambours et clairons.

-          218 Zouaves.

3 officiers, 12 sous-officiers, 17 caporaux, 4 tambours et clairons, 218 Zouaves.

 

56ème compagnie : 4 officiers.

-          GUEHO                               Capitaine, nommé en tant que Commandant de la Compagnie jusqu’au 8 septembre 1914 suite au remplacement du Chef de Bataillon DECHIZELLE.

-          LABOULBENE                      Lieutenant

-          GIRARDIN                           Lieutenant

-          DUHAMEL                            Sous-Lieutenant

-          LE MAUFT de KERDUDAL     Adjudant

-          BONNIGAL                           Sergent-Major

-          BLANC                                  Sergent-Fourrier

-          BRUNET                                Sergent

-          JOND                                    Sergent

-          REVILLON                             Sergent

-          MEYER                                   Sergent

-          ACHARD                                Sergent

-          ANSABLEM                            Sergent

-          MAYER                                  Sergent

-          MARCAGGI                           Sergent

-          16 caporaux + 1 caporal fourrier.

-          4 tambours et clairons. 218 Zouaves.

 

Section de mitrailleuses : 1 officier.

-          BOBLIOLO                        Sous-Lieutenant              Chef de section.

-          LUSSAGNET                      Sergent                          Adjoint au Chef de la Section.

-          4 caporaux.

-          28 Zouaves.

Animaux.

-          9 chevaux de selle.

-          15 mulets de bât.            (affectés à la section de mitrailleuses).

 

 

Tableau des effectifs au départ du régiment :

Eléments

Officiers

S/Officiers

Caporaux

et

Zouaves

Chevaux

et

mulets

Voitures

Etat-Major

4ème Bat

14ème Bat

3

16

20

3

58

51

8

1 014

1 033

12

51

52

1

16

16

Totaux

39

112

2 055

115

33

24 janvier 2020

Soldat de 2ème classe Julien BRIGNON, fusillé pour désertion

Transcription de jugement :

Soldat de 2ème classe BRIGNON Julien du 149ème Régiment d’Infanterie, 3ème compagnie.

_________________________________________________

N° de jugement : 195-164.

N° d’Ordre : 241.

Date du crime ou délit : 28 août – 23 septembre et jours suivants – 2 octobre 1915.

Jugement rendu par le Conseil de guerre aux armées de la 43ème Division d’Infanterie, séant au Quartier Général, à Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais).

--------------------------------------------------

Au nom du Peuple Français,

Le conseil de guerre aux armées de la 43ème Division d’Infanterie a rendu le jugement dont la teneur suit :

Cejourd’hui vingt-cinq octobre an mil neuf cent quinze,

Le Conseil de guerre aux armées de la 43ème Division, composé, conformément aux articles 3, 10, 33 et 35 du Code de Justice militaire, de MM.

  1. Le chef de bataillon COLLET du 158ème Régiment d’Infanterie,
  2. Le chef d’escadrons FERSIER commandant les trains régimentaires de la 43ème Division,
  3. Le Capitaine RONDET du 4ème Régiment de Chasseurs à cheval (commandant le 3ème demi-régiment,
  4. Le sous-lieutenant FOUCHER du 158ème Régiment d’Iinfanterie,
  5. L’adjudant PETIT du 12ème Régiment d’Artillerie de campagne,

Tous nommés par le Général de Division, commandant la 43ème Division.

Mr le Lieutenant TOUSSAINT-MAURIEE, Commissaire du Gouvernement ;

Mr l’Officier VIRIOT Henri, greffier près ledit Conseil ;

Lesquels ne se trouvent dans aucun des cas d’incompatibilié prévus par les articles 22, 23 et 24 du Code précité ;

Le Conseil, convoqué par l’ordre du commandant, conformément à l’article 1 du Code de justice militaire, s’est réuni dans le lieu ordinaire de ses séances, en audience publique, à l’effet de juger le :

Soldat de deuxième classe BRIGNON Julien du 149ème Régiment d’Infanterie, 3ème compagnie, fils de Albert (BRIGNON) et de ADRIAN Virginie, né le 4 février 1887 à Hakenbach, département de l’Alsace-Lorraine, profession de bûcheron, résidant, avant son entrée au service, à Moussey, canton de Lenonnes, arrondissement de Saint-Dié, département des Vosges.

Taille d’un mètre 620 millimètres, cheveux noirs, visage ovale.

Marques particulières :

N° matricule au corps : 02018.

Accusé d’avoir :

1/ Le 28 août 1915, à Eps (Pas-de-Calais), territoire en état de guerre, abandonné son poste.

2/ Le même jour, au même lieu, commis le délit de grivèlerie au préjudice de la dame DUQUESNE, débitante à Eps.

3/ Le 23 septembre 1915, à Sains-en-Gohelle (Pas-de-Calais), au lieudit la Fosse 10, territoire en état de guerre, abandonné son poste en présence de l’ennemi.

4/ Le même jour ou les jours suivants, entre le 23 septembre 1915 et le 1er octobre 1915, au même lieu, déserté en présence de l’ennemi.

5/ Le 2 octobre 1915, au même lieu, déserté en présence de l’ennemi.

 

Condamnations antérieures :

1er au 4 juin 1915. Ivresse publique et manifeste. 6 semaines de prison (Conseil de guerre aux armées de la 43ème Division).

2 au 24 août 1915. Désertion à l’intérieur en temps de guerre. 2 ans de travaux publics (Conseil de guerre aux armées de la 43ème Division).

 

La séance ayant été ouverte, le Président a fait apporter et déposer devant lui, sur le bureau, un exemplaire du Code de justice militaire, du Code d’instruction criminelle et du Code pénal ordinaire, et ordonné à la garde d’amener l’accusé, qui a été introduit, libre et sans fers, devant le Conseil, accompagné de son défenseur (non précisé).

 

Interrogé de ses nom, prénoms, âge, lieu de naissance, état, profession et domicile, il a répondu se nommer BRIGNON Julien, âgé de vingt-huit ans, né à Vakenbach (Alsace-Lorraine), célibataire, bûcheron, demeurant à Moussey (Vosges).

 

Le Président, après avoir fait lire par le greffier l’ordre de convocation, le rapport prescrit par l’article 108 du Code de justice militaire, et les pièces dont la lecture lui a paru nécessaire, a fait connaître à l’accusé les faits à raison desquels il est poursuivi, et lui a donné, ainsi qu’au défenseur, l’avertissement indiqué en l’article 121 dudit Code ;

Après quoi, il a procédé à l’interrogatoire de l’accusé. Aucun témoin n’a été entendu à l’audience.

Ouï M. Le Commissaire du Gouvernement en ses réquisitions tendant à ce que l’accusé soit déclaré coupable des faits qui lui sont reprochés et qu’il lui soit fait application des articles 213, 239 du Code de justice militaire et 401, alinéa 4 du Code pénal.

Et l’accusé dans ses moyens de défense, tant par lui que par son défenseur, lesquels ont déclaré n’avoir rien à ajouter à leurs moyens de défense, et ont eu la parole les derniers, le Président a déclaré les débats terminés, et il a ordonné au défenseur et à l’accusé de se retirer.

L’accusé a été reconduit par l’escorte à la prison ; Le Commissaire du Gouvernement, le greffier et les assistants dans l’auditoire se sont retirés sur l’invitation du Président ;

Le Conseil délibérant à huis clos, le Président a posé les questions, conformément à l’article 132 du Code de justice militaire ainsi qu’il suit :

  L’accusé BRIGNON Julien, soldat de deuxième classe au 149ème Réiment d’Infanterie, 3ème compagnie, est-il coupable d’avoir, le vingt-huit août mil neuf cent quinze, à Eps (Pas-de-Calais), abandonné son poste ?

2° Ledit abandon a-t-il eu lieu sur un territoire en état de guerre ?

3° L’accusé BRIGNON est-il coupable de s’être le même jour, au même lieu, sachant qu’il était dans l’impossibilité aboslue de payer, fait servir des boissons et aliments qu’il a consommés dans un établissement à ce destiné, tenu par la dame DUQUESNE débitante à Eps ?

4° L’accusé BRIGNON est-il coupable d’avoir, le vingt-trois septembre mil neuf cent quinze à Sains-en-Gohelle Pas-de-Calais), au lieu dit la Fosse 10, abandonné son poste ?

5° Ledit abandon a-t-il eu lieu sur un territoire en état de guerre ?

6° Ledit abandon a-t-il eu lieu en présnec de l’ennemi ?

7° L’accusé BRIGNON est-il coupable d’avoir le même jour ou les jours suivants, entre le vingt-trois septembre et le premier octobre mil neuf cent quinze, au même lieu, déserté en présence de l’ennemi ?

8° L’accusé BRIGNON est-il coupable d’avoir, le deux octobre mil neuf cent quinze, au même lieu, déserté en présence de l’ennemi ?

 

Les voix recueillies séparément, conformément à l’article 131 du Code de justice militaire, en commençant par le grade inférieur, le Président ayant émis son opinion le dernier, le Conseil de guerre déclare :

Sur la 1ère question : Oui à l’unanimité.

Sur la 2ème question : Oui à l’unanimité.

Sur la 3ème question : Oui à l’unanimité.

Sur la 4ème question : Oui à la majorité de quatre vois contre une.

Sur la 5ème question : Oui à la majorité de quatre vois contre une.

Sur la 6ème question : Oui à la majorité de quatre vois contre une.

Sur la 7ème question : Oui à l’unanimité.

Sur la 8ème question : Oui à l’unanimité.

Sur quoi, et attendu les conclusions prises par le Commissaire du Gouvernement dans ses réquisitions, le Président a lu le texte de la loi, recueilli de nouveau les voix dans la forme prescrite par les articles 131 et 134 du Code de justice militaire pour l’application de la peine.

Le Conseil est rentré en séance publique, le Président a lu les motifs qui précèdent et le dispositif ci-dessous.

En conséquence, le conseil condamne à la majorité de quatre voix contre une, le soldat BRIGNON à la peine de mort par application des articles ci-après énoncés :

Article 135 du Code de justice militaire : « En cas de conviction de plusieurs crimes ou délits, la peine la plus forte est seule prononcée. »

Article 213 dudit Code : « Tout militaire qui abandonne son poste est puni : 1° de la peine de mort, si l’abandon a eu lieu en présence de l’ennemi ou de rebelles armés / 2° De deux ans à cinq ans d’emprisonnement si hors le cas prévu par le paragraphe précédent, l ‘abandon a eu lieu sur un territoire en état de guerre ou en état de siège / 3°......... »

Article 239 dudit Code : « Est puni de la détention tout déserteur en présence de l’ennemi ».

Article 267 dudit Code :  « Les tribunaux militaires appliquent les peines portées par les lois pénales ordinaires à tous les crimes ou délits non prescrits par le présent Code et dans ce cas il existe des circonstances atténuantes ».

Article 401, alinéa 4 du Code pénal : « Quiconque sachant qu’il est dans l’impossibilité absolue de payer, se sera fait servir des boissons ou des aliments qu’il aura consommés en tout ou partie, dans des établissements à ce destinés, sera puni d’un emprisonnement de six jours au moins et de six mois au plus, et d’une amande de seize francs au moins et de deux cents francs au plus.

Le Conseil condamne en autre BRIGNON aux frais envers l’Etat en vertu de l’article 139 du Code de justice militaire, ainsi conçu : « Le jugement qui prononce une peine contre l’accusé le condamne aux frais envers l’Etat... »

Dire au minimum, à l’unanimité, la durée de la contrainte par corps, conformément aux dispositions de l’article 9 de la loi du 22 juillet 1867, ainsi conçu : « La durée de la contrainte par corps est réglée ainsi qu’il suit : De deux jours à vingt jours lorsque l’amande et les autres condamnations n’excèdent pas cinquante francs.... ».

Enjoint au Commissaire du Gouvernement de faire donner immédiatement en sa présence lecture du présent jugement au soldat BRIGNON devant la garde rassemblée sous les armes.

(Les mentions suivantes sont biffées, à savoir : de (espace)  avertir que la loi (espace)  accorde un délai de trois jours-francs pour se pourvoir en cassation, ou de vingt-quatre heures pour se pourvoir en révision.).

Fait, clos et jugé sans désemparer, en séance publique, à Hersin-Coupigny, les jours, mois et an que dessus.

En conséquence, le Président de la république MANDE et ORDONNE à tous huissiers sur ce requis de mettre ledit jugement à exécution ; aux Procureurs généraux et aux procureurs de la république près les tribunaux de première instance d’y tenir la main ; à tous commandant et officiers de la force publique de prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi le présent jugement a été signé par les Membres du Conseil et par le greffier.

Document signé par les 5 membres du tribunal.

L’an mil neuf cent quinze, le vingt-cinq septembre, le présent jugement a été lu par nous, Greffier soussigné, au soldat BRIGNON Julien, en présence du Commissaire du Gouvernement. Cette lecture faite en présence de la garde rassemblée sous les armes.

Le Commissaire du Gouvernement,                                                                     Le Greffier,

S-Lt TOUSSAINT-MAURIEE                                                                                                VIRIOT Henri

_______________________________________

EXECUTOIRE.

Vu la procédure instruite contre le soldat BRIGNON Julien et les frais d’icelle dont le détail suit :

1° Coût du transport des pièces et objets pouvant servir à conviction ou à décharge : 0 fr

2° Honoraires des officiers de santé, médecins, chirurgiens civils, sages-femmes, experts, interprètes, traducteurs et autres, appelés en justice : 0 fr

3° Indemnités accordés aux témoins civils et militaires : 0 fr

4° Frais de garde de scellés et ceux de mise en fourrière : 0 fr

5° Indemnités de route, de transport et de séjour, accordés aux membres des tribunaux militaire pour les déplacements auxquels l’instruction des procédures peut donner lieu, ainsi que toutes autres dépenses nécessitées : 0 fr

6° Port des lettres et paquets pour l’instruction, sauf le port des lettres résultant de l’application de la loi du 15 juin 1899 : 0 fr

7° Frais d’impression des arrêts, jugements et ordonnances de justice, quand il y a lieu : 0 fr

8° Prime de capture des contumas, des déserteurs et des insoumis : 0 fr

9° Frais résultant de l’obtention des extraits du casier judiciare : 0.25 fr

10° Prix du bulletin N° 1 et du duplicata dudit (décret du 12 décembre 1899, art 13) : 0.50 fr

11° Coût des bulletin N° 1 et du duplicata de ces bulletins établis par les greffiers des conseils de guerre au sujet des condamnations prononcées par ces conseils (décret du 12 décembre 1899, art 13) : 0fr 

12° Frais de procédure ou coût du jugement : 12 fr 00

13° Amande : 0 fr

14° Décimes additionnées (en France) : 0 fr

15° Frais fixes de procédure devant la cour de cassation ou le conseil de révision : 0 fr

16° Frais fixes de procédure devant le conseil de guerre jugeant en 2ème instance : 0 fr

Total : 12 fr 25.

Vu le dispositif du jugement définitif, l’article 139 du Code de justice militaire, le Président du Conseil de guerre permanent de la 43ème Division, liquide les frais dont l’état est ci-desus à la somme de 12 francs vingt-cinq centimes, du montant de laquelle il délivre le présent exutoire, pour le recouvrement de ladite somme être poursuivi sur les biens présents et à venir du condamné, par les percepteurs des Contributions directes.

En conséquence, le Président de la République MANDE et ORDONNE à tous huissiers sur ce requis de mettre ledit jugement à exécution ; aux Procureurs généraux et aux Procureurs de la République près les tribunaux de première instance d’y tenir la main ; à tous commandant et officiers de la force publique de préter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

Fait en la Chambre du Conseil de guerre susdit.

A Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais) le vingt-cinq octobre mil neuf cent quinze.

Le Président,

 

___________________________________

Le rapporteur Commissaire du Gouvernement près le Conseil de Guerre de la 43ème Division.

A

Monsieur le Général commandant la 43ème Division d’Infanterie.

En vous transmettant le dossier BRIGNON Julien condamné le 25 octobre (1915) à la peine de mort pour abandon de poste en présence de l’ennemi _ désertion _ grivèlerie.

J’ai l’honneur, conformément à l’article 146 du Code de justice militaire, de vous demander d’ordonner l’éxécution de la peine.

                                               Au quartier général le 26 octobre 1915.

                                                           Toussain

 

Décision du Général LOMBARD, commandant la 43ème Division

            L’éxécution de la peine aura lieu le 27 octobre 1915 à 7 heures.

 

                                   Q.G le 26 octobre 1915.

                                   Général De Maud’Huy

Procès-verbal d’exécution à mort.

_________________________________________

 

L’an mil neuf cent quinze,

Le vingt-sept octobre à sept heures (matin)

A Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais)

Il a été procédé ainsi qu’il suit , en vertu des ordres de M. Le Général commandant la 43ème Division, en date du vigt-six octobre mil neuf cent quinze, à l’exécution du jugement rendu le vingt cinq octobre précédant par le Conseil de guerre aux armées de la 43ème Division d’Infanterie, qui a condamné à la peine de mort pour grivèlerie, désertion en présence de l’ennemi et abandon de poste en présence de l’ennemi, le soldat de 2ème classe BRIGNON Julien du 149ème Régiment d’Infanterie, 3ème compagnie, né le 4 février 1887 à Vakenbach (Alsace-Lorraine), fils de Albert (BRIGNON) et de ADRIAN Virginie, bûcheron, demeurant avant son entrée au service à Moussey (Vosges).

Le condamné ayant été déplacé au lieu de l’exécution, nous VIRIOT Henri, greffier dudit Conseil de guerre, avons donné lecture du jugement précité.

Le condamné a été passé par les armes conformément aux réglement militaire par un piquet du 149ème Régiment d’Infanterie et est tombé mort ainsi que l’a constaté le médecin-major commis à cet effet.

Le tout en présence de M. L’adjudant PETIT du 12ème Régiment d’artillerie de campagne, l’un des juges du Conseil de guerre devant lequel le condamné avait comparu, désigné à cet effet par le Président, en présence des troupes du cantonnement en armes et en notre présence.

En foi de quoi nous avons dressé le présent procès-verbal, les jours, mois et an susdits.

L’officier d’administration greffier.

VIRIOT Henri.

 

 

Documents originaux à lire sur le site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr », première guerre mondiale, fusillés de la Première Guerre mondiale.

Documents : SHD GR 11 J 1504                    SHD GR 11 J 1495

 

 

 

Fiche NMPF

 

 

 

 

 

 

21 janvier 2020

Fusillé pour l'exemple. 1914

Henri Bourgund, fusillé pour l'exemple. 

Henri Bourgund est né le 23 mai 1891 dans le XIIIe arrondissement de Paris. Le 8 novembre 1914, il est passé par les armes à Sainte-Catherine (Pas-de-Calais) pour abandon de poste. Célibataire, il exerce à Paris la profession de coupeur en chaussures.prend part aux premiers combats contre l’Allemagne dans les Vosges : bataille de Donon du 20-21 août 1914 et Col de la Chipotte du 25 août au 9 septembre 1914. À plusieurs reprises, il disparaît de sa compagnie quand celle-ci monte au feu. Les 2-3 octobre 1914, lors de la bataille de l’Artois, il quitte sa compagnie engagée dans les combats devant Tilloy. Quelques jours plus tard, il ne participe pas aux combats de Saint-Laurent–Blangy. Retrouvé quelques jours plus tard en tenue civile dans Arras, il est mis aux arrêts et une plainte en conseil de guerre est établie contre lui pour ses abandons de poste répétés. Mais Henri Bourgund ne sera jamais traduit en conseil de guerre et encore moins condamné à mort.

Le 8 novembre 1914, sur simple ordre du général Pétain, Henri Bourgund est passé par les armes à Sainte-Catherine (Pas-de-Calais). Dans une lettre écrite le 26 mars 1915, le général Pétain écrit à propos d’Henri Bourgund : « J’ai donné l’ordre de procéder immédiatement à l’exécution de ce chasseur, estimant alors, comme encore maintenant, qu’en des circonstances pareilles, il est du devoir du commandant d’assumer de semblables responsabilités. »

Le nom d’Henri Bourgung est inscrit sur le monument aux morts d’Ivry-sur-Seine et dans le « Tableau des morts au champ d’honneur » situé dans l’hôtel de ville.

Pour aller plus loin.

Frédéric Mathieu, 14-18, Les fusillés, Editions Sébibot, 2013.

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Le 6 septembre 1914, le général Joffre, commandant en chef des armées françaises du Nord-Est, déclare : « Au moment où s’engage une bataille dont dépend le salut du pays, […] aucune défaillance ne peut être tolérée ». Joffre obtient que soient créés des conseils de guerre spéciaux qui ont tout pouvoir pour rendre des jugements sans appel et prononcer des condamnations à la peine de mort immédiatement exécutables.

Pendant toute la période de la Première Guerre mondiale, 2400 soldats sont condamnés à mort pour refus d’obéissance, mutilations volontaires, désertion, abandon de poste devant l’ennemi, délit de lâcheté ou mutinerie… 675 d’entre eux sont fusillés pour l’exemple, les autres voient leur peine commuée en travaux forcés.

Le dossier d’Henri Bourgund, « fusillé sans jugement », est révélateur de l’état d’esprit qui règne alors dans les rangs de l’État-major de l’armée. Contre toute attente, Joffre y paraît davantage soucieux d’équité et de justice que les généraux Pétain et Barbot, partisans quant à eux de méthodes plus expéditives…

Rapport du chef de bataillon Fournier sur l’exécution de Bourgund

Daté du 20 mars 1915, ce rapport établit les faits tels qu’ils apparaissent dans le journal de marche du bataillon. À la date du 8 novembre 1914 figure la mention : Exécution du Chasseur Bourgund du 60e Bataillon, condamné à mort pour avoir abandonné son poste en présence de l’ennemi et déserté à l’intérieur.

« Des renseignements recueillis auprès des témoins, il ressort que le chasseur Bourgund ayant quitté son bataillon a été pris en subsistance par le 57e Bataillon, 9e Compagnie. Ce chasseur avait l’habitude, chaque fois que sa compagnie se trouvait engagée, de quitter la ligne de combat sous des prétextes futiles et de rejoindre lorsque le danger était écarté ; il avait pour ce fait répété, reçu des observations et même des punitions.

Lors des combats de Saint-Laurent [Saint-Laurent-Blangy, Pas-de-Calais], ce chasseur disparut à nouveau de sa compagnie, ramené quelques jours après, il fut incarcéré et une plainte en Conseil de guerre établie contre lui.

Ce chasseur a été condamné à mort et fusillé par une section du 97e Régiment d’infanterie à Sainte-Catherine (dans un pré à la lisière Est de Ste-Catherine et au Nord de la Scarpe), où il est inhumé.

Les deux médecins du bataillon ont assisté à l’exécution. Aucune pièce officielle relatant l’exécution du chasseur Bourgund ne figure dans les archives du bataillon ».

Le général Barbot présente sa version des faits

Le 25 mars, le général Barbot commandant la 77e Division adresse un courrier au Général Pétain, commandant le 33e Corps d’Armée, dont voici quelques extraits :

« À chaque engagement de sa compagnie, ce chasseur disparaissait et rentrait ensuite, le danger écarté. Il avait déjà été signalé à Tilloy, les 2 et 3 octobre ; mais la période agitée traversée par la division dans le courant d’octobre, ainsi que le changement de bataillon du chasseur Bourgund n’avaient pas permis, tout d’abord, d’élucider les fautes reprochées à cet homme.

Au cours des combats soutenus par la division à St-Laurent (20 au 26 octobre), Bourgund quitta à nouveau sa compagnie à laquelle il fut ramené quelques jours plus tard. Il avait été trouvé en civil à Arras. Il fut alors emprisonné et le Commandant du 57e Bataillon établit un rapport sur les faits qui lui étaient reprochés.

Jugeant que des exemples immédiats étaient nécessaires pour le maintien de la discipline, je vous demandai, le 7 novembre, après examen du dossier du chasseur Bourgund, de le faire passer par les armes, son crime étant hors de doute.

Sur réponse affirmative de votre part, cet homme fut exécuté le 8 novembre par un piquet du 97e Régiment d’Infanterie, dans les conditions indiquées sur le rapport du Commandant du 57e Bataillon de Chasseurs.

 

Lettre de justification du général Pétain

26 mars 1915, le général de division Pétain, commandant le 33e Corps d’Armée, adresse une lettre au général de Maud’huy, commandant la 10e Armée, lettre dans laquelle il justifie et revendique l’ordre d’exécution immédiate prononcé par lui-même :

« Les faits tels qu’ils sont rapportés sont parfaitement exacts. Le 7 novembre, le général commandant la division m’a transmis la plainte établie contre le chasseur Bourgund. Il me faisait remarquer, qu’en raison de la situation très difficile dans laquelle se trouvait sa division et des défaillances qui s’étaient produites peu auparavant, il lui paraissait nécessaire de faire des exemples et de procéder sans délai à la répression des fautes commises. Il concluait en me demandant l’autorisation de faire passer par les armes le chasseur Bourgund sur la culpabilité duquel il ne pouvait exister aucun doute.

J’ai donné l’ordre de procéder immédiatement à l’exécution de ce chasseur, estimant alors, comme encore maintenant, qu’en des circonstances pareilles, il est du devoir du commandement d’assurer de semblables responsabilités. »

  

Le général Joffre désavoue son homologue, le général Pétain

7 avril 1915, le général Joffre, commandant en Chef des Armées, adresse un courrier au général Foch, commandant en chef adjoint de la zone Nord.

« Vous m’avez transmis le 28 mars 1915 sous le N° 9343 des rapports relatifs à l’exécution le 8 novembre 1914 du chasseur Bourgund, du 57e Bataillon de chasseurs à pied. Ce militaire a été fusillé, pour abandon de poste en présence de l’ennemi et désertion à l’intérieur, sans jugement, sur la demande du Général commandant la 77e Division.

La nécessité d’une répression immédiate dans l’intérêt de la discipline, invoquée pour justifier cette mesure, aurait pu recevoir satisfaction par la comparution de Bourgund devant un conseil de guerre spécial réuni sans délai dans son bataillon, alors qu’il ne s’agissait pas de forcer l’obéissance au cours même du combat, de concilier ainsi les exigences impérieuses de la discipline avec les garanties dues à un accusé.

Je vous prie de porter ces observations à la connaissance des Généraux commandant le 33e Corps d’Armée et la 77° Division. »

Joffre en réfère au ministre de la Guerre

Ce même 7 avril 1915, le Général Joffre écrit au Ministre de la Guerre, Alexandre Millerand : « En réponse à votre dépêche N° C/82 du 10 mars 1915, j’ai l’honneur de vous adresser les rapports relatifs à l’exécution du chasseur Bourgund (Henri), du 60e Bataillon de chasseurs à pied, en subsistance au 57° Bataillon.
Ce militaire a été fusillé le 8 novembre 1914, sans jugement, par ordre du Général commandant le 33e Corps d’Armée, sur la demande du Général commandant la 77e Division, pour avoir abandonné son poste en présence de l’ennemi et déserté à l’intérieur.

J’adresse par courrier de ce jour aux Généraux commandant le 33e Corps d’Armée et la 77e Division, des observations, dont vous trouverez ci-joint copie, pour que pareil fait ne se renouvelle pas. »

Note ministérielle au sujet des exécutions capitales

Cette note du 6 juin 1915, archivée dans le dossier Bourgund, est rédigée par le colonel Buat, chef du cabinet du ministre de la Guerre Alexandre Millerand :

« J’ai été informé que des exécutions capitales avaient eu lieu dans des conditions inutilement aggravantes. Des condamnés auraient eu à parcourir un long trajet avant d’être fusillés. Des enfants, attirés par le mouvement des troupes auraient pu s’approcher et assister à l’exécution. Des musiques auraient joué au retour des troupes.

Je vous prie de donner des instructions pour que ces faits ne se reproduisent pas. Vous voudrez bien, notamment, prescrire qu’il soit procédé à l’exécution en un point aussi rapproché que possible de l’endroit où le condamné à mort se trouve détenu. Les mesures d’ordre nécessaires seront également prises pour écarter la population civile du lieu d’exécution.

Je vous rappelle en outre, que les Armées n’ont pas qualité pour avertir les familles du décès des militaires. C’est au Ministre, d’après l’instruction du 29 octobre 1910 (B.O. E.M. Vol. 28, p. 174), qu’il appartient de faire donner cet avis. Les autorités militaires ne doivent donc fournir aucun renseignement aux familles sur les décès par suite d’exécution. Le Ministre est prévenu de la mort par l’envoi qui doit lui être fait (service intérieur, bureau des Archives administratives) de l’expédition de l’acte de décès. Il reçoit également (direction du Contentieux et de la Justice militaires) le dossier d’exécution qui lui est envoyé par mon intermédiaire. »

 

 

 

 

Le dossier Bourgund a été consulté au Service historique de la Défense, département de l’armée de Terre, Vincennes. Au moment de la consultation, il était coté « sous-série 11 J, carton 25 ».

A lire sur le sujet : Fusillés pour l’exemple – 1914-1915, Général André Bach, Éditions Tallandier, Paris, 2003.

Voir l’inventaire dressé par Nicolas Veysset : Fusillés de la Grande Guerre. Campagne de réhabilitation de la Ligue des Droits de l’Homme, 1914-1934. [F delta 1836] consultable à la BDIC, Nanterre.

Voir le blog d’Éric Viot, pacifiste, militant pour la réhabilitation des fusillés de la première guerre, auteur du roman Les blessures de l’âme, Société des Écrivains, 2007.

 

 

Fiche NMPF

 

 

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